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Nico Augusto, normal ou paranormal ?

Nico Augusto

Nico Augusto est auteur, producteur et conférencier. Amoureux du paranormal, en 2006 Nico et son frère créent R.I.P – Recherches Investigations Paranormal – 4 ans sur Canal + – l’unique programme français exclusivement dédié aux enquêtes sur le surnaturel. Puis Nico part à  Los Angeles où il collabore avec Fox Interactive (X-files), Blumhouse (Insidious), Nintendo, Sony, Lionsgate (The house of the 1000 Corpses, Devil Reject) et ouvre un studio de développement. Il rencontre Grant Wilson… qui offre la préface au livre Les saisons du paradis, son premier roman. Nico Augusto soutient WWF, L214, le parc Virunga, Dicaprio Fundation. De retour en France, il travaille à ses prochains projets audiovisuels et littéraires de la rentrée 2017/2018.

Propos recueillis par Laure Rebois 

Le paranormal est depuis toujours, régulièrement traité dans les œuvres. Arthur Conan Doyle qui nous présentaSherlock Holmes se consacra au spiritualisme et écrivit divers ouvrages dans lesquels il prétend prouver l’existence de la vie après la mort et la possibilité de communiquer avec l’au-delà. Les avez-vous lus ? Vous êtes détective dans le domaine en quelques sortes… sourire

Je n’ai pas lu les romans de Arthur C. Doyle dans leur intégralité mais plutôt des résumés et critiques de ses ouvrages. Mes recherches autour du paranormal ont été influencées par des travaux personnels, lectures de professionnels et rencontres humaines. Je me suis intéressé plutôt aux livres de recherches puis aux œuvres de fictions. Je voulais découvrir la réalité avant de voguer sur des océans fantastiques.

Pourtant, chacun a sa réalité. Honoré de Balzac, par son œuvre Séraphîta, plonge dans le fantastique, le surnaturel même, un genre qu’il a toujours abordé avec succès.

Ici, Balzac aborde le surnaturel ou paranormal avec deux axes bien complémentaires. Le premier « religieusement » avec l’élévation de « l’intérieur » ou âme vers les anges. Un peu trop religieux de mon point de vue mais qui coïncide parfaitement avec les mœurs de l’époque. Puis mélange habilement un aspect scientifique en  donnant des explications rationnelles aux guérisons par le magnétisme. Balzac conçoit que l’énergie est une clef nécessaire à l’élévation de l’âme et qu’ainsi le corps physique et le monde matériel ne sont pas le « grand tout ». Son œuvre a pour objectif aussi de réveiller une certaine conscience. Il y a une forme de militantisme sur le « bien à faire » afin d’accéder au plan supérieur dans son œuvre.

Les nouvelles d’Edgar Allan Poe appartiennent pour la plupart au domaine de l’étrange. Trois sont dites «magnétiques», à savoir Les Souvenirs de M. Auguste Bedloe, Révélation magnétique et La Vérité sur le cas de M. Valdemar. Il démystifie la mort par le magnétisme. Votre avis.

Poe est un auteur extrêmement talentueux qui a définitivement marqué des générations de lecteurs, scénaristes et réalisateurs. En plus de créer des univers surprenant et viscéralement effrayant, il apporte son opinion sur cette question si sensible de « la vie » après la mort. Démystifier la mort uniquement par le magnétisme est un raccourci que je ne conçois pas. Pour moi après toutes ses années d’exploration et de rencontres, je pense que cela va plus loin que le « simple magnétisme » même si son rôle comme vous allez le voir existe réellement. La mort est une étape de la vie, une nouvelle forme de conscience qui va au-delà des trois dimensions que nous connaissons. Nous sommes tous constitués des mêmes atomes qui donnent « la vie » aux plantes, aux animaux, aux étoiles, aux planètes, et aux humains. Je suis convaincu que l’univers, les étoiles et les océans sont en nous comme une énergie qui anime notre conscience. Ils sont nos parents originels si vous voulez.

Une fois l’état de mort déclaré notre conscience s’en va voguer dans des dimensions mentionnées dans les récits des indiens d’Amérique ou chez certaines tribus Africaines. On retrouve la notion de réincarnation en Asie mais aussi en Amérique du sud. Pour moi il y a deux idées principales de réincarnation, la première communément acquise que notre âme ou conscience se réincarne dans un bébé ou un animal ce qui à mon sens n’est pas très convainquant d’un point de vue naturel. Cela signifierait que notre conscience ou âme est bloquée sur trois dimensions mais aussi limitée aux frontières visibles de notre planète. Je suis un partisan de la seconde idée qui voudrait que nos atomes se réincarnent ou se transforment avec les atomes les plus proches en fonction de comment nous sommes mis en terre ; enterré, incinéré. Nous alimentons la terre de demain par notre constitution physique mais aussi par notre énergie. Quand à la conscience, le « vrai » nous, ce qui est au fond de notre cœur/cerveau, cette conscience continue de vivre dans d’autres dimensions, dans un autre monde. La mort n’est pas la fin mais une étape un peu comme notre naissance physique. Vous savez, on a pensé que la Terre était plate, que l’univers était statique, nous ne sommes pas allés bien loin dans l’espace non plus, que savons-nous au juste ? Peu de choses.

Quelles lectures alors suggériez-vous sur le sujet ? Quels auteurs aimez-vous ?

J’ai commencé à lire relativement tôt des petits livres comme Les chairs de poules, La série d’Un livre dont vous êtes le héros, mais aussi King, Masterton, Lovecraft, Philip K Dick, Damasio, Lemaitre… Cependant ma lecture préférée a toujours été pour les ouvrages qui relatent d’un sujet historique « vrai ». Je suis un amoureux d’Histoire mais plus particulièrement d’histoire oubliée, celle qui n’est pas mentionnée ou qui est cachée aux yeux du grand public. Je peux citer des auteurs comme Jean Pierre Petit, Gildas Bourdais, Jean Claude Bourret, François Parmentier, Stanton Friedman, Jean Sider, John Mack et tant d’autres qui ont essayé d’ouvrir notre esprit à d’autres possibilités.

Avez-vous lu pendant l’écriture du roman Les saisons du paradis ?

Oui beaucoup, le travail pour écrire ce livre a été très long j’ai fait preuve, je crois de beaucoup de curiosité dans des domaines très variés. Durant son écriture j’ai eu la chance de vivre une expérience humaine avec la série de documentaires RIP Recherches Investigation Paranormal. J’ai voyagé dans toute l’Europe, dans des lieux magnifiques et gorgés d’Histoire pour présenter cette émission. Se retrouver dans un vieux château transylvanien éveille l’imagination puis rencontrer les propriétaires, les historiens locaux, attise votre curiosité sans cesse. Je prenais des notes régulièrement de mes sensations, de ce que j’apprenais mais aussi des questions que soulevaient les différentes coutumes ou les légendes que l’on découvrait chaque jour.

Pour le livre Les saisons du paradis, j’avais une envie particulière. Faire découvrir aux lecteurs que le monde dans lequel on vit est bien plus mystérieux, subtil, immatériel que ce que l’on croit. Je souhaitais que le lecteur soit un peu perdu dans sa lecture à l’image de nos propres remises en questions sur des sujets si intimes comme la vie après la mort, notre comportement face aux autres, la vie dans l’univers…

La lecture et la curiosité sont toutes deux des armes redoutables pour écrire une histoire. Si avec cela vous êtes capables de transposer des évènements marquant de votre vie dans un récit, je pense que vous pouvez créer un cocktail détonant d’émotions et d’intrigues.

J’ai aussi beaucoup lu sur les tueurs en série, leur méthodologie ainsi que les différents profils établis par les psychologues, enquêteurs. Je voulais que parmi les différentes intrigues, il y ait du vrai. Mélanger le paranormal au réel est un travail difficile, je ne voulais pas que le livre soit considéré totalement comme une fiction car au fond il ne l’est pas.

Chaque élément du livre, personnage, fait historique tire son inspiration d’un fait réel. Je peux vous garantir que ce travail a mérité toute mon attention pendant le façonnage de livre.

Il y a-t-il des ouvrages qui vous ont inspiré pour envisager ce livre ?

Oui, mais pas seulement : des films, série TV, jeux vidéo. Je suis très curieux de toutes les formes d’écriture narrative. Je crois que ce livre est un peu à la croisée des chemins. Les livres qui m’ont inspiré sont Minuit de King, Cloud Atlas de David Mitchell, The Man in the high Castle de Philip K Dick puis tout un ensemble de vieux livres tel que L’aventure mystérieuse. Des films forts aussi m’ont touché pour Les Saisons du Paradis : Shogun, Into the Wild, Walter Mitty, Seven, les films de Hayao Miyazaki (Le château ambulant, Le voyage de Chihiro, Princesse Mononoke, Naussica et la vallée du vent) et sans aucun doute la série TV Lost qui m’a marqué par sa narration unique et ses thèmes abordés.

Je crois qu’il est important de ne pas se donner de limite dans la curiosité intellectuelle. Je joue aussi beaucoup au jeu vidéo, qui est une nouvelle forme de narration interactive avec des jeux comme Zelda, Journey, Brother : A tales of two sons, Abzu, Heavy Rain sont des exemples de sources d’inspiration sans fin tant votre cerveau interprète à sa façon votre voyage numérique.

On retrouve des références historiques et littéraires dans votre roman, dont japonaises. Présentez-les nous.

Concernant les éléments japonais du livre c’est un peu particulier car j’ai lu peu de livres traditionnels japonais. Ce sont mes voyages au Japon qui ont mené mes lignes. Je suis parti très tôt là-bas. Mon premier voyage en 1998 a marqué mon esprit. Pour être honnête, j’ai senti que je connaissais cet endroit comme si j’avais toujours vécu là-bas. Je connaissais les odeurs, les ruelles. La conception des choses « à la japonaise » me paraissait familière. Une connexion très particulière s’était éveillée en moi.

Au fur et à mesure des années, des voyages et de mes découvertes littéraires, un savant mélange d’histoire réelle et fictive comme les 47 rônins, Shogun, les œuvres de Hayao Miyazaki, l’énigme des Dogus me donna l’envie de glisser des éléments de cette culture dans l’écriture des Saisons du paradis.

Les religions Shinto et Bouddhiste m’ont aussi beaucoup inspirées durant ma réflexion sur l’univers du livre. J’ai toujours été fasciné par les anciens Dieux. Il y a encore tellement de choses à apprendre sur l’ancien monde comme si quelque part les vérités que nous cherchons sans fin étaient enfouies dans le passé.

Vous cherchez à répondre à des questions sur l’humanité et l’être lui-même, à travers votre roman. Ecolo au grand cœur vous dressez alors un constat surprenant et soutenez WWF, L214, le parc Virunga, Dicaprio Fundation. Parlez-nous de votre engagement.

Il y a quelques années, je ne comprenais pas vraiment les enjeux écologiques. La politique internationale n’étant pas des plus limpides avec ses conglomérats de lobbys, il m’a été difficile de comprendre quelle part de vérité et de mensonge était glissée dans les informations relayées par les médias. Aujourd’hui quelques années plus tard et après avoir vécu aux Etats Unis, j’ai une compréhension plus globale de la situation dramatique dans laquelle nous nous trouvons. J’ai grandi dans un univers proche des animaux, dans le respect de la nature mais mes parents n’étaient pas des activistes.

Pour moi il est temps que les gens se réveillent, qu’ils arrêtent de se cacher derrière tel ou tel gouvernement. C’est à nous de bouger, c’est nous qui pouvons améliorer les choses. L’eau est une denrée nécessaire à la vie, humaine, végétale et animale, il est primordial de la protéger et de faire en sorte que les entreprises qui polluent soient sanctionnées sévèrement, idem pour le recyclage. J’entends souvent que la pollution provient de nos véhicules, des lumières que nous laissons allumées et que sais-je encore…C’est un mensonge, les chiffres démontrent que la pollution de masse provient du secteur agro-alimentaire. La consommation de viande détruit notre planète, ses habitats à petit feu sans que personne ne puisse rien faire car il est communément acquit que manger de la viande est bon pour la santé et que c’est nécessaire a notre organisme, c’est bien évidemment faux sans parler du business derrière la viande et le lait. Consommer « la mort » aujourd’hui est un geste simple on le fait sur commande sans même réfléchir de ce que cela coute à notre environnement mais aussi socialement. Nous y perdons tous. Je ne suis pas un partisan de l’extrême ou il faudrait interdire ce type de consommation mais simplement élever nos enfants avec d’autres valeurs notamment en faveur des produits végétaux. Puis surtout sanctionner les entreprises qui n’ont aucune éthique. On ne peut plus nourrir toute la planète de cette façon. Il y a 60 ans on mangeait de la viande de façon occasionnelle et les cancers du système digestifs étaient beaucoup, beaucoup moins présents. Y a-t-il un rapport ? Probablement d’après l’OMS.

Je crois qu’il est temps de se responsabiliser et arrêter de croire que nous allons pouvoir produire, consommer pour 7 milliards de personnes sans y laisser des plumes. La déforestation pour construire les champs/enclos des bovins, détruisent les populations indigènes, détruise des millions d’arbres qui nettoient l’air, les eaux abreuvent des centaines de millier d’espèces à vivre tous les jours dont nous « l’homme ». Combien de personnes qui vont lire cette interview jettent leur détritus dans leur salon ? dans leur cuisine ? dans leur chambre ? Aucun ! Donc arrêtons de prendre notre planète pour une poubelle.

Je soutiens certaines associations, même si elles ne sont pas toutes parfaites mais j’aime participer au meilleur pour notre bien commun. Je veux laisser aux enfants un monde propre, accessible à tous et dans le respect de la nature.

Quel livre selon vous présente au mieux la situation de notre planète ?

C’est assez difficile, je n’ai pas trouvé de livre spécifique. J’ai réalisé la gravité de la situation avec le livre de Gilles Lartigot EAT. Son épouse et lui, nous présente à travers une recherche approfondie, «comment» la civilisation moderne est en train de s’empoisonner tout les jours avec l’alimentation industrielle. Entre les perturbateurs endocriniens, le lait,  les OGMs, l’abattage de masse, la déforestation et tout ceci soutenu par nos gouvernements dans un silence et mensonge sans fin. Il n’y aura jamais de fiction plus forte que la réalité. C’est pour cela que je vous conseille des livres « réels » et des documentaires comme Le parc Virunga, Cowspiracy entre autres. Il y en a des dizaines de très bonne qualité avec des chiffres et sources sérieuses.

Pierre Rabhi est paysan/agriculteur, homme politique, écrivain et philosophe, pionnier du retour à la terre. Son message : remettre la nature et l’humain au cœur de nos préoccupations. Vos idées se rejoignent.

Le bien commun est important, il est ce qui nous définit par nature. Nous vivons dans un écosystème conçu de la sorte que nous dépendons des autres. Les arbres, l’eau, l’air, les animaux, les minéraux, les humains, les insectes. La nature est extrêmement précise dans son développement. Si les fourmis ne mesuraient que quelques millimètres de plus, il n’y aurait plus un seul humain sur Terre, idem avec les araignées. Nous devons protéger notre bien commun, le plus vite possible. On a laissé faire depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on a laissé les gouvernements nous acheter, nous pourrir en nous promettant que nous pourrions tous être riche de matériel.

Le 21eme siècle est celui du changement ou celui de la destruction, que voulons-nous ? Vivre en faisant effectivement des sacrifices pour le bien commun ou voulons-nous mourir en détruisant notre maison ? Cette si belle planète. J’ai choisi mon camp et Pierre Rabhi aussi.

Les conférences et ouvrages qui traitent du paranormal et de la vie extra-terrestre sont un succès à travers le monde et les époques. Quels auteurs contemporains préconisez-vous de lire ?

Je vous conseille les livres de Jean Claude Bourret, Jean Pierre Petit, Jean Sider, Francois Parmentier, Joel Mesnard…Il y en a tant pas facile mais vous pouvez commencer avec ces auteurs-là. Il faut y aller progressivement, si il devait avoir un livre je conseillerais alors le livre de François Parmentier 60 ans de désinformation. Ce livre va vous révéler comment l’opinion publique est manipulée sur des sujets très sensibles comme la guerre, les armes, les OVNI, la recherche aérospatiale…

On trouve cette année Xfiles en livre pour enfants ! Pensez-vous que ces sujets sont à présenter aux enfants ? Si oui, quel(s) ouvrage(s) conseillez-vous aux parents ?

Je crois qu’il est important d’expliquer à nos enfants que nous ne savons pas tout. Qu’il reste tant à découvrir, à étudier dans ce monde et cet univers. Notre société a érigé le matériel au rang de Dieu. Nous ne croyons que ce qui est solide, matériel. Notre logique et nos croyances se sont tournées exclusivement dans cette direction. Apprenons à nos enfants qu’il existe un monde spirituel. Je ne parle pas de religion ici mais bien de dimension que la science est entrain de découvrir. On parle d’une dizaine de dimensions en plus des trois dans lesquelles nous vivons et évoluons.

Gardez l’esprit ouvert, doutez et se renseigner sont les enseignements que nous devons transmettre à nos enfants. Le paranormal est un vieux tiroir rempli de dossier qui défie la science Le rôle de tout scientifique est de relever le défi et non de repousser la pile de documents au fond du tiroir. Nos enfants seront peut-être ceux qui résolvent les secrets des pyramides ou les expériences de mort éminente.

En tous cas, tout est déjà écrit dans les livres.

Google nous informe du dérivé de votre livre Les saisons du Paradis en jeu vidéo prochainement. Vous l’espérez bientôt en BD, et en série. Voulez-vous nous en parler ?

Merci Google (rires). Oui le jeu est a été annoncé en décembre dernier. Nous avons eu une visibilité incroyable de plus 1 million de vues sur les différentes chaines YouTube. Comme je vous le disais au départ de cette interview, je suis fasciné par la narration interactive. Je trouve ça extraordinaire que les joueurs puissent vivre leur propre aventure et avoir une histoire unique.

Le livre est déjà disponible au format Audiobook, ce fut un superbe travail collaboratif avec le musicien Ben O’Mallet. Il a écrit et composé la musique ainsi que le sound design. J’ai prêté ma voix. Il était important qu’un tel format existe car il y a un nombre conséquent de personnes qui ne peuvent pas lire pour des raisons médicales. Et puis faire face à un autre souci : les gens lisent de moins en moins…

Pour la BD et série, des choses sont en discussion depuis quelque temps notamment pour la série dont l’écriture du pilot est terminée, nous attendons le feu vert.

Les saisons du paradis : https://www.lessaisonsduparadis.com

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2 commentaires

  1. Soraya a dit :

    Waouh quel sujet intéressant ,bravo pour cette interview.

  2. Anthony a dit :

    Très intéressant de voir sa vision du paranormal ! Superbe interview

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